samedi 30 novembre 2019

DANIEL YERGIN: THE PRIZE: THE EPIC QUEST FOR OIL, MONEY, AND POWER



SI VOUS VOULEZ UNE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE PÉTROLE, ET DES ENJEUX DE CETTE INDUSTRIE AU COURS DES 100 DERNIÈRES ANNÉES, C'EST VOTRE LIVRE!


jE L'AI LU IL Y A PLUS DE  20 ANS, MAIS IMPOSSIBLE D'ABORDER LES QUESTIONS PÉTROLIÈRES, SANS AVOIR EN TÊTE L'HISTOIRE DU PÉTROLE TELLE QUE RACONTÉE. EN CE SENS, C'EST UN LIVRE QUI EST TOUJOURS D'ACTUALITÉ. 


The Prize est l'ouvrage de référence retraçant l'histoire de l'industrie du pétrole depuis le milieu du 19e siècle en partant des Pays-Bas, du Royaume-Uni et naturellement des Etats-Unis.
The Prize est écrit dans un style narratif et non professoral rendant cette histoire qui vous mènera en Europe, en Asie mineure, aux Etats-Unis d'autant plus passionnante.
Daniel YERGIN s'emploie à retracer cette histoire avec beaucoup de justesse et de détail permettant d'éclairer et de comprendre le fonctionnement actuel du marché du pétrole, les conflits associés à l'exploitation de "l'or noir" et la place des grandes firmes (à noter que les pages sur l'histoire de la Standard Oil sont passionnantes).


Prix du pétrole élevé et crise gazière obligent, l'époque est à nouveau à l'intérêt pour les questions énergétiques et les ouvrages plus ou moins spécialisés fleurissent en librairie.
Choisissez plutôt d'investir dans cette somme de D. Yergin qui, si elle a plus de 10 ans, reste remarquable et absolument éclairante sur les problématiques pétrolières contemporaines. "The Prize" est en effet le parfait exemple de ce que les meilleurs auteurs anglo-saxons savent faire: un livre érudit, extrêmement fouillé, aux analyses lumineuses, mais qui se lit comme un roman, car il fourmille d'anecdotes et de portraits. A recommander!


Revue de presse

"Spellbinding...irresistible...monumental...must be read to understand the first thing about the role of oil in modern history." -- The New York Times

"A masterly narrative...The Prize portrays the interweaving of national and corporate interests, the conflicts and stratagems, the miscalculations, the follies, and the ironies." -- James Schlesinger, former U.S. Secretary of Defense and U.S. Secretary of Energy

"Splendid and epic history of oil.... The story is brilliantly told...with its remarkable cast of characters." -- The Wall Street Journal

"Impassioned and riveting...only in the great epics of Homer will readers regularly run into a comparable string of larger-than-life swashbucklers and statesmen, heroes and villains." -- San Francisco Examiner

Présentation de l'éditeur


Deemed "the best history of oil ever written" by Business Week and with more than 300,000 copies in print, Daniel Yergin’s Pulitzer Prize–winning account of the global pursuit of oil, money, and power has been extensively updated to address the current energy crisis.

mercredi 27 novembre 2019

HACHETTE: LE GUIDE HACHETTES DES VINS








VOUS NE POURREZ PEUT-ÊTRE PAS UTILISER CE GUIDE COMME VOUS LE SOUHAITERIEZ. C'EST QUE LA SAQ, QUI EST LE PLUS GROS ACHETEUR DE VINS FRANÇAIS AU MONDE, N'EST PAS LÀ QUAND IL EST PUBLIÉ! 

LES MEILLEURS VINS, LES COUPS DE COEUR, S'ENVOLENT EN NOVEMBRE LORSQUE LE GUIDE EST PUBLIÉ. MAIS IL DEMEURE UNE RÉFÉRENCE, POUR TOUS CEUX QUI  AIMENT LES VINS FRANÇAIS. 

J'EN FAIT SYSTÈMATIQUEMENT L'ACHAT DEPUIS PLUS DE 20 ANS. J'AI LA COLLECTION, MAIS PAS NÉCESSAIREMENT LES VINS INDISPONIBLES DANS LES SUCCURSALE DE NOTRE MONOPOLE QUI NOUS VEND DES VINS À DES PRIX LES PLUS ÉLEVÉS DU MONDE! 


Le guide hachette des vins 2020Un guide sélectif et collégial40 000 vins goûtés à l'aveugle par 1 500 dégustateurs professionnels10 000 vins retenus, notés de 0 à 3 étoiles, avec indications de gardePlus de 500 coups de coeurPlus de 2 000 bons rapports qualité/prixPlus de 500 vins bio... attaché à la diversitéToutes les appellations d'origine contrôléeLes vins de pays... indépendant et objectifInscription des cuvées libre et gratuiteAucune publicité directe ou indirecte des producteursDégustations impartiales et à l'aveugleDes vins pour tous les goûts et à tous les prix

FOREIGN AFFAIRS: UN ABONNEMENT (BI-MENSUEL).

SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉ PAR CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE, VOILÀ LE BI-MENSUEL DONT LA LECTURE EST OBLIGATOIRE. 

J'Y SUIS ABONNÉ DEPUIS PLUS DE 40 ANS. C'EST VRAIMENT UNE SORTE DE BIBLE, SUR L'ENSEMBLE DES ENJEUX INTERNATIONAUX.

EN OUTRE, LA RÉDACTION A LA CAPACITÉ, LA PERSPICACITÉ, LE FLAIR, DE PUBLIER TOUJOURS À POINT NOMMÉ, LORSQUE DES ENJEUX, DES CONFLITS, DES GUERRES, S'INVITENT DANS L'ACTUALITÉ. 

Mon beau père européen était abonné à deux revues qu'il avait toujours sous la main: Foreign Affairs et The Economist. Je suis abonné aux deux; mais seul Foreign Affairs est un incontournable.

CE N'EST PAS DES ARTICLES DE JOURNALISTES ET DE CHRONIQUEURS. C'EST DU SÉRIEUX! 


Foreign Affairs is an American magazine of international relations and U.S. foreign policy published by the Council on Foreign Relations, a nonprofit, nonpartisan, membership organization and think tank specializing in U.S. foreign policy and international affairs.[1] Founded in 1922, the print magazine is currently published every two months, while the website publishes articles daily and anthologies every other month.
Foreign Affairs is considered one of the United States' most influential foreign policy magazines. Over its long history, the magazine has published a number of seminal articles including George Kennan's "X Article", published in 1947, and Samuel P. Huntington's "The Clash of Civilizations," published in 1993.[2][3]
Important academics, public officials, and policy leaders regularly appear in the magazine's pages. Recent Foreign Affairs authors include Robert O. KeohaneHillary ClintonDonald H. RumsfeldAshton CarterColin L. PowellFrancis FukuyamaDavid PetraeusZbigniew BrzezinskiJohn J. MearsheimerStanley McChrystal, Christopher R. Hill and Joseph Nye.[4]

AMERICAN AFFAIRS: UN ABONNEMENT (TRIMESTRIEL)


C'est une revue publiée à tous les trois mois, que j'ai découverte récemment. J'y suis maintenant abonné. Les enjeux économiques, sociaux, des défis en éducation, en technologie, et en politique, sont traités sous l'angle américain, mais de façon très sérieuse, loin d'une propagande primaire de droite, comme on pourrait le suspecter. 

Cette revue est disponible dans les kiosques à Magog en Estrie. Présumons qu'elle l'est ailleurs au Québec. Consultez et achetez le premier numéro qui vous tombera sous la main. Après prenez la décision, de vous y abonner ou pas! 



The conventional party platforms no longer address or even comprehend the most pressing challenges facing American institutions. Economic mobility is down and inequality is up, while growth, productivity, and wages are nearly stagnant. Trust in government is at historic lows. Crime and drug abuse are increasing, while families and communities are disintegrating. Social discord, frequently inflamed by proliferating versions of identity politics, is becoming more prevalent. The foreign policies of the last two decades have resulted, too often, in failure and strategic incoherence.
Yet many of our so-called elites ignore these problems. Instead, they bemoan the rise of a populism—from both the Right and the Left—that is said to endanger the very foundations of our political system, of our national mores, and even of democracy itself. This conventional narrative is as false as it is self-serving, revealing only the insularity of our politicians and the status anxieties of our intellectuals.
On the contrary, what if public discontent is a reasonable response to a misguided and complacent elite consensus? What if the people are not too populist, but rather our elite is not truly elite? What if “the real problem with our republic,” as Walter Russell Mead put it, “is that what should be our leadership elite is soul-sick: vain, restless, easily miffed, intellectually confused, jealous”?
This intellectual confusion is most apparent in our reliance on decades-old ideological categories. The leadership of both political parties has tried and failed to fit burgeoning popular discontent into the old definitions of conservatism and progressivism. Far from clarifying the most critical issues, however, these categories only obscure them.
The distance between constituency and ideology has grown on both sides, feeding an ideological polarization out of step with the interests of voters. American political theatre stages ever shriller battles over increasingly trivial matters. Yet the circus atmosphere only distracts attention from the paucity of substantive debate on essential questions. Beneath Washington’s hollow sloganeering, both parties have subscribed to the same woefully inadequate policy consensus on major issues of foreign and domestic policy.
At home, we have heard endless calls for new New Deals and another Reagan Revolution. Yet, today, Americans spend more on education, and our students perform worse. We spend more on health care and receive less. We spend more per unit of infrastructure and build less. We spend more on defense and get the F-35 debacle. We have lower taxes but slower economic growth. We have more finance but less investment.
Concerning foreign affairs, speeches about our obligations to “promote democracy” and our “responsibility to protect” trade places with predictable regularity. Yet what have we accomplished except the promotion of chaos and the irresponsible squandering of hard-won strategic advantages?
Among the commentators tasked with appraising our situation, it has become fashionable to criticize the “nostalgia” of voters seeking better government and better livelihoods. These desires, we are told, are nothing but impossible and counterproductive illusions. Like all clichés, this one contains some truth. But our intellectuals as well as our politicians are subservient to an even more debilitating nostalgia, which views the ideologies of the last few decades as the only alternatives and their policies as the only solutions. They are nostalgic for a present they think they inhabit, but which has already slipped away.
These ossified intellectual orthodoxies have rewarded partisan loyalty over genuine insight. The resulting political culture has promoted a peculiar hybrid of extremism and careerism at the expense of good governance.
American Affairs rejects this degradation of our political discourse. We seek to provide a forum for the discussion of new policies that are outside of the conventional dogmas, and a platform for new voices distinguished by originality, experience, and achievement rather than the compromised credentials of careerist institutions. We believe that recognizing failures and encouraging new ideas are not betrayals of American “optimism” but are instead healthier expressions of it.
Yet this is far from some bland appeal to nonpartisan expertise or bipartisan collaboration. We are in desperate need of more rigorous policy analysis, but that alone will not be enough if it does not go beyond the self-satisfaction of present intellectual conventions. For this project to be successful, we must also inquire more boldly and at the same time more carefully into foundational principles. We must ask precisely those questions which the prevailing ideological tendencies obscure.
Conventional wisdom increasingly seems to assume that our economy has stagnated—that all economies have stagnated. But the proffered explanations are unsatisfying and the solutions on offer are unlikely to succeed. More fundamental analysis is required: Why does economic theory seem increasingly detached from present reality and unable to comprehend it? What is the nature and role of markets in today’s economy? What does “free enterprise” mean when the division between the state and the private sector becomes increasingly blurred?
Today, the celebration of “disruptive” technological innovation is virtually unanimous. Why then is corporate and government investment in basic research in decline? Why is productivity stagnating?
At the same time, we are told that more and more jobs will be lost to automation, and that the “new economy” will be a highly bifurcated service economy. But if “average” is truly over, what does that mean for an American republic predicated on a strong and independent middle class, and what are the appropriate policy responses?
We are said to live in a “globalized” world. Yet the most conspicuous global phenomenon of the present time would appear to be the resurgence of nationalism, in the United States as well as in Europe and Asia. What is the future of nations and nationalism, and what are the consequences of further separating political sovereignty from the existing political community of the nation-state? Is further “globalization” both inevitable and desirable? Can nationalism be leavened by justice—or even be essential to it—rather than being abandoned to its worst expressions?
Meritocracy is perhaps the most sacrosanct principle in contemporary American life. It is a soothing lullaby that we sing to ourselves to avoid responsibility for the ever more rigid socioeconomic stratification of our society. Was meritocracy fated to produce social stratification? Or are we privileging certain forms of merit while excluding others?
Recitations of American ideals are increasingly disconnected from their philosophic underpinnings as well as lived experience, yet popular affection for them remains. Have the permanent campaigns of identity politics on the left and the “culture wars” on the right concealed the true content of our common citizenship?
These are just some of the many questions we intend to explore in these pages. There are many debates that need to happen if the United States is to revive its economy, society, and government, and chart a new course in foreign affairs. We face significant challenges, and the solutions will require fundamental changes in both public policy and intellectual outlook.
The promise of America is no longer being realized as it once was. Revival and realignment are critically needed. With the hope of contributing to that effort, we bring you American Affairs.
The Editors

Lancée au mois de février 2017, American Affairs se veut la nouvelle revue politique de l’ère Trump. Son objectif : donner de la cohérence et un vernis intellectuel au “Trumpisme” et secouer l’establishment.
 
A première vue, cette nouvelle revue trimestrielle a tout de la vénérable revue de politique étrangère américaine Foreign Affairs, tout sauf son titre : aux “affaires étrangères” ont en effet succédé les “affaires américaines”, à l’image du slogan “America First” de Donald Trump : l’Amérique d’abord.

Elle a été fondée à Boston par un ancien étudiant en philosophie politique de Harvard, Julius Krein, agé de seulement 31 ans.

Pour Julius Krein l’aventure a débuté un an plus tôt quand il a commencé à collaborer, avec une poignée d’autres contributeurs, au site internet Journal of American Greatness [Journal de la grandeur américaine] pour soutenir la campagne de Donald Trump. A l’époque, écrivant sous le pseudonyme de Plautus, il exaltait “la rébellion de Trump contre l’élite et sa culture” et expliquait que seul le “nationalisme musclé” du candidat pourrait faire renaître la politique américaine.

Le premier numéro de la revue, de facture classique, est composé de longs articles sur le tournant réaliste que pourrait prendre la politique étrangère de Trump, sur l’intention du locataire de la Maison-Blanche de bouleverser “l’ordre libéral international” ou encore sur le remplacement du capitalisme par le “managérialisme”.


BRUCE C. BUNKER: THE MYTHOLOGY OF GLOBAL WARMING -CLIMATE CHANGE FICTION VS SCIENTIFIC FACTS





Qu'on le veuille ou pas, les enjeux climatiques font désormais partie de l'actualité, qu'on soit sceptique ou pas! Les politiques publiques, les sondages, les communiqués du GIEC, la partisanerie de la majorité des médias, font qu'il faut à un moment donné ou l'autre, tenter d'y voir clair! 

Voilà un excellent livre, qui vous aidera à départager les mythes, les hypothèses et les modèles prévisionnistes, de la réalité, de l'approche scientifique. 

Je vous préviens, vous devrez prendre des notes et souligner certains passages, tellement il est dense en données de toutes sortes.

Ce n'est évidemment pas le seul, mais commencez par celui-là, ce sera une bonne introduction!


WANT ACCESS TO SOLID SCIENTIFIC FACTS REFUTING THE INCESSANT MEDIA HYPE SURROUNDING CLIMATE CHANGE? THEN THE MYTHOLOGY OF GLOBAL WARMING IS FOR YOU! The climate activists in charge of the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) were dumbfounded. Their own temperature data as well as satellite results had been showing that the climate had been stable or cooling since 1998. Even worse, the climate was cooling while CO2 levels continued to rise. The recent climate was not being politically correct. It was time to resort to the strategy that progressives always use in times of crisis: if you don’t like the facts, throw them out and make up your own. Since December of 2015, the web sites of both NOAA and NASA have simply eliminated what they had been calling a ‘pause’ in global warming. They have taken their data behind a dark curtain for ‘editing’ and ‘reanalysis’ . . . and viola. Climate data suddenly show that the Earth’s temperature has increased by 1oC in just the last few years. This falsification of government climate data has not gone unnoticed... The Mythology of Global Warming is intended to provide the general public with a broad spectrum of scientific and factual information on the subject of Climate Change. This book debunks the incessant, emotional, and largely unsubstantiated claims made by the progressive media and climate scientists that industrial societies such as the United States are destroying our planet due to the use of fossil fuels. What causes global warming? What is a greenhouse gas? What impact do carbon dioxide emissions from fossil fuels actually have on the Earth’s climate relative to naturally occurring phenomena? Is all ice on Earth really melting, and are sea levels rising at a catastrophic rate? Are all forms of extreme weather, including hurricanes, tornadoes, floods, and droughts increasing dramatically? Are polar bears and other life forms being pushed to the brink of extinction? Will all of this mayhem cease if fossil fuels are replaced by ‘green’ renewable energy sources? Answers to these questions clearly show that hard facts do not support any of the above dire predictions. The science of global warming is indeed ‘settled’; Global Warming is a myth. “...Global warming proponents can’t prove that man is destroying the planet due to global warming, but Dr. Bunker can prove that we are not. He packs a lot of punch in this small package. Read it, and arm yourself for the great debate.”-—Phil Valentine, nationally syndicated talk show host of the Phil Valentine Show on Westwood One “In the past 20 years I have reviewed two dozen books dealing with Anthropomorphic Global Warming. There has not been nor ever will be a more comprehensive and understandable book on this subject which is to critical to the entire world’s population.”—Jay Lehr, Ph.D. Science Director, The Heartland Institute “This is a scholarly work written by a true scientist, yet in a way that makes the topic still accessible to the average person interested in understanding both the science and also the politics of global warming. Highly recommended.”—Dr. Jennifer Marohasy, Senior Fellow, Australia’s Institute of Public Affairs, co-author of “Climate Change: The Facts, 2014” “Unlike so many others, Dr. Bunker’s book is so much more than a supposition wrapped up in a pretty bow of meaningless numbers. If you’ve been waiting for a book that gives actual facts in an easily checked form, you’ve found it.”—G. Dedrick Robinson Ph.D., co-author of Global Warming: Alarmists, Skeptics & Deniers “A timely and well researched book not only for the thoughtful engaged reader, but also for the general public. The book is up-to-date and deals honestly with continuing controversies and uncertainties.”—Dr. Sonja A. Boehmer-Christiansen, Department of Geography, Hull University, Former Editor, Energy & Environment.
This book debunks the incessant, emotional, and largely unsubstantiated claims made by the progressive media and climate scientists that industrial societies such as the United States are destroying our planet due to the use of fossil fuels ...

lundi 25 novembre 2019

BERNIE SANDERS: NOTRE RÉVOLUTION


https://heuredupeuple.fr/a-lire-notre-revolution-de-bernie-sander/

POUR MIEUX COMPRENDRE LE "SOCIALISME" AMÉRICAIN. C'EST AINSI QUE JE POURRAIS DÉCRIRE L'INVITATION À LIRE CE LIVRE. CE QUI PEUT PARFOIS SEMBLER ICI ÉVIDENT, NE L'EST PAS FORCÉMENT AU SUD DE NOTRE FRONTIÈRE.

BERNIE SANDERS A UN PARCOURS EXCEPTIONNEL.

DANS SA VIE PUBLIQUE IL A ABORDÉ ET S'EST PRONONCÉ SUR TOUS LES SUJETS. C'EST CE QUI REND CE LIVRE PASSIONNANT.



Deux ans après sa formidable campagne dans la primaire pour l’investiture du parti Démocrate à l’élection présidentielle des Etats-Unis, Bernie Sanders a récemment annoncé qu’il serait candidat à la fin de l’année à sa réélection au Sénat des Etats-Unis. Une bonne occasion de lire son livre Notre révolution. D’abord, parce que la campagne de Sanders a failli « renverser la table » lors des primaires démocrates de 2016. Ensuite, parce que son livre apporte des éclairages signifiants sur l’état de la société américaine, et le projet politique défendu par Sanders.
Un Homme politique à contre - courant
Lorsqu’il lance sa campagne pour la primaire démocrate, le 26 mai 2015 à Burlington dans le Vermont, Bernie Sanders est un homme politique largement inconnu du grand public américain. Il est cependant engagé de longue date dans la vie politique des Etats Unis d’Amérique. Il s’est engagé jeune, dans la lutte en faveur des droits civiques. Il a ensuite été élu maire de Burlington en 1980, puis représentant du Vermont au Congrès des USA en 1990 et devient Sénateur de l’Etat du Vermont en 2006.
Il s’agit déjà d’un élu atypique : il a pris position contre les deux guerres en Irak, contre l’abrogation du Glass Steagall Act 1, ... Son activité parlementaire l’amène également à « tirer vers le haut » l’Obamacare 2 ou à défendre une loi bipartisane améliorant la prise en charge des soins médicaux des anciens combattants.
Une campagne hors norme
D’emblée, la campagne de Sanders pour les primaires démocrates 3 s’écarte des standards observés jusqu’à présent.
Sanders se refuse à financer sa campagne par le biais de Super Pac 4. Il le fait par cohérence, tant il dénonce avec force ce mode de financement des campagnes électorales. Sa campagne fait, au contraire, le choix de s’appuyer sur le grand nombre. Au travers des réseaux sociaux et d’une plateforme numérique. Et cela a fonctionné au-delà de ses attentes, de nombreux américains étant scandalisés par la corruption de la vie politique. Sa plateforme lui a permis de bâtir une grande organisation de volontaires et de collecter une masse considérable de dons : plus de 232 millions de $, fournis par 2,5 millions de personnes.
L’autre caractéristique majeure de la campagne Sanders, c’est la volonté d’entretenir un lien direct avec les électeurs, au travers d’une multitude de meetings et d’écoutes collectives des débats 5. Dans le cadre de la seule primaire du New Hampshire, la campagne Sanders a organisé pas moins de 68 réunions publiques accueillant près de 42 000 personnes. Sa campagne a battu des records de mobilisation, avec de grands rassemblements à Los Angeles (27 500 personnes), à Boston (20 000 personnes) et deux grands meetings de 28 000 personnes à New York. « L’un des buts de notre campagne était de “rassembler”, pas seulement métaphoriquement, mais en chair et en os ».
L’enthousiasme et l’énergie de la campagne Sanders lui permettent d’obtenir le soutien d’organisations progressistes telles que MoveOn.Org, de plusieurs syndicats 6, et de célébrités telles que Mark Ruffalo, Susan Sarandon, ou Spike Lee.
Toutefois, malgré ses succès, la campagne Sanders se heurte à de sérieuses difficultés. Seule une poignée d’élus démocrates le soutiennent 7 ; alors que la campagne d’Hillary Clinton dispose du soutien de l’appareil du Parti Démocrate et de l’appui de la quasi - totalité des super - délégués à la convention démocrate. Sanders rencontre également des difficultés à accéder aux grands médias nationaux, alors que la campagne de Clinton bénéficie d’une couverture médiatique écrasante.
La “rente de situation” dont bénéficie Hillary Clinton n’est pas sans conséquences sur les résultats des élections primaires, organisées entre février à juin 2016. Si Sanders est parvenu à mobiliser les jeunes et les classes moyennes et ouvrières, il a rencontré des difficultés à percer auprès des personnes âgées et des afro américains. En revanche, il a obtenu des résultats intéressants dans l’électorat hispanique.
Finalement, Bernie Sanders a obtenu plus 46% des suffrages exprimés lors des primaires et caucus organisés dans les différents Etats membres. Il a emporté la victoire dans une vingtaine d’Etats, dont le Michigan, l’Oregon ou la Colorado, et obtenu de courtes défaites dans des Etats tels que l’Illinois, le Nouveau Mexique ou le Massachusetts.
Les souffrances du peuple américain
Le récit de Sanders permet de « mettre en mots » toute l’étendue des souffrances du peuple américain, qu’il s’agisse des familles intoxiquées par l’eau chargée de plomb à Flint, de l’angoisse ressentie par les sans-papiers d’origine hispanique menacés d’expulsion, ou de la situation sanitaire et sociale catastrophique de la tribu Sioux Oglala de Pine Ridge 8.
Si ces souffrances sont incarnées, elles ont également une cause : les politiques néolibérales mises en en œuvre depuis Reagan. Elles se sont traduites par l’explosion de la pauvreté et le déclin de la classe moyenne, au bénéfice d’une caste d’hyper riches :
  • En 1979, les 1% les plus riches détenaient 7% de la richesse du pays, cette proportion est à présent de 22%,
  • 43 millions d’Américains vivent dans la pauvreté extrême, soit 13,5% de la population,
  • Le taux de chômage officiel est de 5%, mais le taux réel est du double, en tenant compte des personnes qui ont abandonné toute recherche ou qui subissent un temps partiel imposé,
  • Le salaire minimum fédéral est de 7,25 $ / heure, et a perdu 30% de son pouvoir d’achat depuis 1968,
  • Le revenu médian par foyer est inférieur de 1400 $ par rapport à 1999, en tenant compte de l’inflation,
  • 28 millions d’Américains n’ont pas d’assurance maladie (même après l’Obamacare) bien que les USA consacrent 17% de leur PIB en 2013 aux dépenses de santé (soit 50% de plus que la France).
Ces politiques néolibérales se sont appuyées sur la politique budgétaire mise en œuvre par les Etats membres et l’Etat fédéral : coupes dans les programmes sociaux, baisse des impôts des plus riches. Ainsi, en 1978, l’impôt sur les plus-values et les dividendes approchait les 50%. Il a été constamment diminué depuis, jusqu’à être ramené à 15% en 2003. Sanders dénonce les multiples échappatoires permettant aux plus riches et aux multinationales de pratiquer l’évasion fiscale à large échelle. Résultat, « Rien qu’en 2015, les sociétés américaines détenaient un total de 2400 milliards de dollars de profits offshore dans les paradis fiscaux” ».
Elles se sont également appuyé sur les traités de libre-échange imposés par les USA. C’est là tout le comble de l’ironie ! Le traité ALENA (entre les USA, le Canada et le Mexique) a détruit plus de 850 000 emplois, selon l’Economic Policy Institute. Quant à la libéralisation des échanges commerciaux avec la Chine (PNTR), elle a conduit à la perte de 3,2 millions d’emplois. Ces politiques ont dévasté des villes et des régions entières. Et de citer l’exemple de Flint, où « le libre échange sans entrave et les échappatoires fiscales pour les entreprises ont permis à General Motors d’y supprimer 72 000 emplois lorsqu’elle a transféré plusieurs usines au Mexique ».
Un candidat populiste ?
Si Bernie Sanders se définit comme un “socialiste”, la stratégie discursive qu’il a développée le rapproche, dans une certaine mesure, du « populisme de gauche ».
Sanders s’adresse au peuple américain dans son entier et met en valeur ce qui est universel : « Ensemble, quand on ne se laisse pas diviser par les démagogues, il n’y a rien qu’on ne puisse accomplir ». Il désigne l’adversaire : l’oligarchie, les multinationales, Wall Street et cherche à unir les classes moyennes et défavorisées, qu’elle que soit leur genre ou leur couleur de peau.
Sa dénonciation de la finance prédatrice le conduit, par exemple, à proposer de plafonner la taille des banques de sorte à ce que leurs actifs ne dépassent 2% du PIB, dans le but de démanteler les banques « too big to fail ».
Sa volonté de “fédérer le peuple” l’amène à proposer la mise en place d’un système public et universel de remboursement des frais médicaux : Medicare for all. Il propose de financer ce système de santé universel par l’augmentation de l’impôt sur le revenu pour les plus riches, de la taxation sur les dividendes et plus-values, ainsi que par des cotisations sur les employeurs et les salariés.
Son discours articule la critique des traités de libre-échange et la situation des sans-papiers. Il appréhende l’immigration des mexicains aux USA comme la conséquence des traités de libre-échange. En effet, « les exportations américaines de maïs bon marché (et fortement subventionné) ont été multiplié par cinq [depuis 1994] ; elles ont envahi le marché mexicain, poussant des centaines de milliers d’agriculteurs à l’exode rural ». S’il propose d’imposer des normes contraignantes en matière de syndicalisme et d’environnement dans les accords commerciaux des USA, il prône également la régularisation des travailleurs sans papiers : « Nous devons étendre les protections aux travailleurs sans papiers et ne plus permettre aux employeurs de leur payer un salaire de misère ».
Combattre le changement climatique
Si Bernie Sanders était un candidat socialiste, et populiste dans une certaine mesure, c’était également le candidat le plus engagé dans la lutte contre le changement climatique. Il considère qu’elle « constitue la plus grande menace à laquelle est confrontée la planète. Il représente un danger de mort pour notre pays et pour le monde ».
Son programme vise à réduire la pollution carbonée de 40% d’ici 2030 et de 80% d’ici 2050 par rapport à 1990. Pour ce faire, il propose d’investir massivement dans les renouvelables, dans le stockage d’énergie, dans l’efficacité énergétique des bâtiments, et dans l’amélioration de l’efficacité des transports ferroviaires. Ces mesures seront en partie financées par une taxe carbone et par le budget fédéral. De fait, la lutte contre le changement climatique est déjà engagée à l’échelle locale. il cite l’exemple de l’Iowa où 30% de l’électricité est fournie par les éoliennes. L’objectif est donc de systématiser ces projets menés localement.
Sanders tient également des positions très avancées contre les projets extractivistes : il a pris position de longue date contre le projet d’oléoduc Keystone XL ; il propose d’interdire la fracturation hydraulique, l’extraction de pétrole en Artique ainsi que les forages offshore.
Dans sa conclusion, Sanders appelle les américains à l’engagement : « La révolution politique, notre révolution doit continuer ». (...) « Engagez-vous dans votre conseil d’école, dans votre conseil municipal, au congrès de votre Etat. Engagez-vous pour le poste de gouverneur. Engagez-vous au Congrès. Engagez-vous au Sénat. Engagez-vous pour la présidence ».
Et cet appel n’est pas resté sans réponse. Les élections locales de novembre 2017 ont été marquées par la victoire de candidats se réclamant de Sanders : « Sur les 59 candidats soutenus par Our Revolution, le mouvement créé il y a un an par le sénateur du Vermont peu après l’arrivée à la Maison blanche du milliardaire, 27 ont gagné, de même que 15 candidats issus des Democratic socialists of America. ».
Mathieu Sitori
photo: Gage Skidmore
(1)Législation votée durant la présidence de Franklin Delano Roosevelt séparant les banques de détail des banques d’affaires et abrogée sous le mandat de Bill Clinton. L’abrogation de cette loi et l’apparition de banques “too big to fail” sont considérées comme l’une des causes majeures du Krach de 2008.
(2) L’Affordable Care Act, plus connu sous le nom d’Obamacare, a amélioré la couverture et la prise en charge des soins médicaux des américains.
(3) Aux USA, la vie politique est encadrée par le Parti Démocrate et le Parti Républicain ; le mode de scrutin majoritaire à un tour rendant difficile l’émergence d’une “troisième force”. Ces partis organisent la désignation de leurs candidats dans le cadre de “primaires”. La campagne de Bernie Sanders s’est donc inscrite dans le cadre des primaires démocrates.
(4) Les “ Super Pac” sont des comités de campagne “indépendants”, financés sur fonds privés et soutenant la campagne de candidats, en plus de la campagne officielle des candidats.
(5) Plus de 4 000 soirées et écoutes collectives sont organisées par les partisans de Sanders lors du premier débat télévisé entre les candidats à la primaire démocrate.
(6) Le National Nurse United (syndicat des infirmières), le Communication Workers of America ou encore l’American Postal Workers Union (syndicat des postiers).
(7) On peut citer le sénateur de l’Oregon Jeff Merkley, les représentants au congrès Keith Ellison, Tulsi Gabbard (Hawaii), Raul Grijalva (Arizona), Marcy Kaptur (Ohio), Peter Welch (Vermont) ou encore l’élu du comté de Cook Chuy Garcia.
(8) Les amérindiens de la tribu Sioux Oglala de la réserve de Pine Ridge (Dakota du sud) sont confrontés à un taux de chômage de 80%, une espérance de vie de 48 ans pour les hommes et de 52 ans pour les femmes et à un taux de suicide très élevé.
Sources :
Notre révolution de Bernie Sanders, Edition Les liens qui Libèrent (2017),

samedi 23 novembre 2019

FRANÇOIS REYNAERT: LA GRANDE HISTOIRE DU MONDE

L'HISTOIRE, C'EST UNE FAÇON DE MIEUX COMPRENDRE LE MONDE ACTUEL. SI VOUS EN AVEZ LA MÊME DÉFINITION QUE MOI, CE LIVRE DE POCHE, POURRAIT ÊTRE LE LIVRE POUR VOUS. 

APRÈS SA LECTURE, VOUS NE VERREZ PLUS LE MONDE DE LA MÊME FAÇON! 






Présentation du livre par son auteur:
https://www.youtube.com/watch?v=7mooIYjO9bA

BREF RÉSUMÉ.

La grande histoire du mondeDes grands empires de l'Antiquité à la chute de l'URSS, de l'Europe de Charlemagne au Japon du XIXe siècle, de l'Asie des Mongols à l'Afrique de la décolonisation, cet ouvrage nous convie à un voyage extraordinaire au fil des siècles. Procédant par étapes chronologiques, il suit l'évolution des grandes civilisations les unes par rapport aux autres. Il réussit en même temps à nous faire comprendre la façon dont chaque peuple considère son passé.Nous avons tous en tête aujourd'hui l'importance nouvelle de la Chine, de l'Iran, de l'Inde. Nous percevons le rôle essentiel que vont jouer l'Afrique et l'Amérique latine. Nous voyons à quelle vitesse la montée de nouvelles puissances reconfigure le monde. C'est pourquoi il paraît urgent de mieux connaître son histoire.

jeudi 21 novembre 2019

DAVID HACKETT FISHER: LE RÊVE DE CHAMPLAIN







https://www.lapresse.ca/arts/livres/201105/28/01-4403832-le-reve-de-champlain-samuel-de-champlain-lhumaniste.php

Le rêve de Champlain, de l'historien américain David Hackett Fischer, est un ouvrage magistral qui nous fait découvrir des facette nouvelles du fondateur de «Quebecq» et père de la Nouvelle-France.
Il y a 400 ans, le 28 mai 1611, Samuel de Champlain arriva au grand sault du Saint-Laurent, à la recherche d'un «lieu propre pour la situation d'une habitation». À une lieue (5 km) des rapides, il trouva bientôt une clairière en friche où les «sauvages» avaient jadis cultivé du maïs, la nomma «Place Royalle» et y fit construire une maison «pour voir comment elle se conserverait durant l'hiver».
Comme à son habitude, le commandant de la Nouvelle France cartographia ensuite les rives du grand fleuve et ses îles. Sur la rive nord, il écrivit «Montréal» -du nom donné 85 ans plus tôt par Jacques Cartier (mont Réal) à la montagne s'élevant non loin de là- et baptisa du nom de Sainte-Hélène la grande île entre les deux rives, peut-être en l'honneur d'Hélène Boullé, sa nouvelle épouse âgée de 12 ans.
Le grand roi Henri IV, ami et protecteur de Champlain, était mort assassiné l'année précédente et la régente, à l'instar de ses ministres, ne croyait pas à la Nouvelle-France. L'habitation de Montréal mettra 30 ans avant de devenir le troisième établissement français permanent en terre d'Amérique, après «Quebecq», fondé par Champlain en 1608, et Trois-Rivières, établi en 1634 par le même infatigable colonisateur, un an avant sa mort, toujours en bonne entente avec les nations autochtones des environs.
L'historien américain David Hackett Fischer -lauréat du Pulitzer d'histoire de 2004 pour un ouvrage sur la guerre de Sécession- connaissait l'explorateur, la cartographe, le navigateur et le militaire avant d'écrire Le rêve de Champlain, un ouvrage magistral, magnifiquement traduit par Daniel Poliquin, qui nous fait découvrir d'autres dimensions du personnage à qui l'auteur est revenu «par hasard».
«J'avais été invité à prononcer une conférence sur Champlain au College of the Atlantic de Bar Harbor, Maine», nous a raconté la semaine dernière le professeur émérite de la Brandeis University, en banlieue de Boston. «Tout le monde connaît Champlain à Bar Harbor, qui est situé juste en face de l'île des Monts Déserts, baptisée par Champlain lors de ses explorations de la côte atlantique en 1604.» Ces voyages mèneront à une tentative (ratée) d'établissement d'une colonie française à l'île Sainte-Croix dans «la Cadie» du temps et, plus tard, à Port-Royal (dans la Nouvelle-Écosse moderne)












Ses recherches mettent M. Fischer en contact avec de nouvelles sources documentaires découvertes notamment par l'archiviste français Robert LeBlant, sources qui viennent s'ajouter à la centaine d'articles écrits dans la foulée d'ouvrages comme Champlain-La naissance de l'Amérique française (Éd. du Septentrion, 2004), dirigé par les historiens québécois Raymonde Litalien et Denis Vaugeois. L'auteur cite souvent aussi «l'immense érudit» que fut l'historien Marcel Trudel, disparu en janvier dernier.
«Après des années de rectitude politique et de multiculturalisme», l'historiographie revenait à la méthode préconisée il y a 25 siècles par Hérodote, «le père de l'Histoire». «Cette approche commande de poser librement les questions, explique David Hackett Fischer. Sans théorie préalable, sans préjugé idéologique et, surtout, sans réponses toutes faites.» Qui était vraiment Champlain? Dans quels milieux a-t-il vécu et travaillé?
Et en quoi ce Champlain nouveau diffère-t-il du classique? «Le personnage qu'on nous a toujours présenté n'est pas différent, dira M. Fischer. Il était juste incomplet car il manquait cette dimension d'humanité sur laquelle s'est échafaudé l'idéal de Champlain, son rêve d'une société française en Amérique où tous vivraient en paix.» Cette humanité, lit-on, avait grandi chez Champlain en réaction aux horreurs des guerres de religion qui avaient vu catholiques et protestants français s'entretuer pendant 40 ans avant qu'Henri IV ne promulgue l'édit de Nantes qui assurait la liberté de culte.
En Amérique française, continue l'historien, cette ouverture d'esprit fondée sur la croyance que tous les hommes sont égaux devant Dieu s'est d'abord manifestée dans les relations cordiales de Champlain avec les «sauvages» - terme toujours employé par Champlain dans son acception première de «gens vivant dans les bois» - de la vallée du Saint-Laurent: Hurons, Montagnais, Algonquins, etc.
Cette approche a marqué toute l'histoire depuis. «Le rêve américain en est un d'indépendance et de liberté: nous divergeons d'opinion sur tout mais ce point fait l'unanimité.» Champlain n'a jamais été un défenseur de la liberté, souligne M. Fischer, rappelant que le leader de la colonie reprochait aux Indiens d'être «sans foi ni loi ni roi». «En Nouvelle-Zélande, où j'ai enseigné, le rêve des colons s'articulait autour de la notion d'équité, et l'apparition du mot fairness dans la langue anglaise, vers 1840, coïncide d'ailleurs avec l'émergence du pays. Au Québec, le rêve humaniste de Champlain a toujours marqué l'évolution de la communauté, comme au Canada d'ailleurs où Champlain apparaît toujours comme une figure paternelle.»
David Hackett Fischer a lu et relu le texte original en ancien français des ouvrages de Champlain, comme Des Sauvages ou Voyage de Samuel Champlainde Brouagefait en la France Nouvellel'an mil six cens trois. L'érudit francophile en a retenu des mots qui n'ont pas d'équivalence réelle en anglais, truchement et d'autres. «Champlain, dans son Traité de la Marine entre autres, prônait la prévoyance. Or cette notion va beaucoup plus loin que l'anglais foresight: le leader prévoyant, militaire ou autre, doit se préparer à l'imprévu, faute d'informations complètes, et il doit savoir prendre du recul pour voir le long terme. Pendant 35 ans, Champlain, le soldat et le fondateur, a fait tout ça avec panache, un autre mot que les Anglais ont emprunté.»

BILL GATES ET SON NOUVEAU LIVRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

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